En 1967, c'est à Lyon qu'est née l'ASSOCIATION NATIONALE DE AUXILIAIRES DE PUERICULTURE.
Après des débuts difficiles, c'est seulement dans les années 1970 que notre association prend son essor. Elle ne cesse de se battre pour défendre et maintenir la spécificité de l'Auxiliaire de Puériculture qui est d'être auprès des enfants.
Cette profession, n'ayant pas de statut, était très méconnue au Ministère de la Santé. C'est par le biais de l'Association que les pouvoirs publics ont découvert ces professionnelles extrêmement motivées par le choix de leur métier et prêtes à se battre pour défendre leur spécificité. De plus, il est difficile de faire admettre les Auxiliaires de Puériculture dans les services de pédiatrie et maternités dans les régions parisiennes par exemple où l'Auxiliaire était peu employée.
Nous protestons contre le décret du 17 décembre 1970 qui assimile les Auxiliaires de Puériculture aux Aides-soignantes.
Nous défendons notre reconnaissance dans la hiérarchie hospitalière et notre rôle de seconder la Puéricultrice dans les services de pédiatrie, crèches, P.M.I.
En 1974, l'ANAP obtient la parution de la circulaire 198/DH 4 précisant que les Auxiliaires de Puériculture devaient être affectées dans les services de pédiatrie et de maternité et qu'elles étaient les seules personnes habilitées à seconder les Puéricultrices dans les services accueillant des enfants.
En 1978, l'ANAP obtient un numéro d'agrément à la formation continue.
L'arrêté du 6 octobre 1981 porte homologation du certificat d'Auxiliaire de Puériculture au niveau V qui nous donne droit aux ASSEDIC.
En 1982, notre association réagit violemment contre un projet de loi émanant du Ministère de l'Intérieur autorisant les établissements accueillant des jeunes enfants, dépendant des collectivités locales, à employer des titulaires du BEP option sanitaire aux postes d'AP .
De juin 1982 à février 1985, l'ANAP a participé à la révision du programme d'enseignement. Beaucoup de difficultés ont été rencontrées sur le problème des soins techniques.
Le programme définitif des études d'Auxiliaire de Puériculture, arrêté du 11/06/85 paru au JO du 03/07/85, suscite des remarques importantes, portées à la connaissance de Madame AUDI au Ministère de la Santé, par notre association.
Tout en restant vigilante, notre association se mobilise pour la défense de la profession, demande la revalorisation des salaires en les classant dans un groupe supérieur et en incluant les primes pour une meilleure retraite, ainsi qu'une meilleure reconnaissance dans la hiérarchie hospitalière.
Plusieurs communiqués les 18 et 22/10/88 sont remis à l'Agence France Presse.
Mise en place d'une coordination et affirmation de solidarité aux mouvements hospitaliers publics et privés.
L'ANAP estime que la profession est menacée de disparition, d'autres catégories comme les aides-soignantes entre autres semblent être appelées à prendre la place des Auxiliaires de Puériculture.
Le texte 89241 du 18/04/89 précise que les Auxiliaires de Puériculture font partie du corps des aides-soignants. Refus de notre association d'un programme commun AS-AP.
Nous n'acceptons pas cette polyvalence et tenons à garder notre spécificité.
En 1990, reclassement indiciaire 3 des Auxiliaires de Puériculture dans la fonction publique hospitalière (accords DURAFOUR).
En 1990, demande faite au Ministère d'admettre les Auxiliaires de Puériculture dans les écoles maternelles.
En 1990, notre association participe activement aux réunions au Ministère de la Santé sur le projet d'une formation commune des AS et des AP en montrant sa désapprobation.
En 1991, débat et commission de travail avec des représentantes de notre association sur le projet qui porterait sur un début de formation commune AS-AP et d'une courte période de spécificité.
Une lettre est adressée aux pédiatres, 369 réponses favorables à notre spécificité sont remises à la sous-direction de la Santé.
En octobre 1991, grosse déception de notre association d'apprendre que le Comité d'Entente des Écoles d'AP propose un plan de travail allant dans le sens de la Direction des Hôpitaux à savoir une formation unique abordant l'être humain de la naissance à la fin de la vie. Vive réaction de notre association qui propose à la réunion suivante que nous voulons bien travailler à un rapprochement partiel des formations AP-AS à condition que l'on garde les deux spécificités. Que le rapprochement serve à améliorer la formation et qu'il permette aux AP sans travail d'accéder à un poste d'AS sans reprendre une formation complète mais seulement la partie spécifique.
Attention particulière de notre association vis-à-vis des formations AP-AS qui souhaitent le regroupement complet des deux professions.
Lettre adressée à tous les sénateurs et députés, pétitions à tous les services accueillant des enfants, signatures des professionnels et des parents avant que cette réforme se mette en place.
30000 signatures collectées, 375 lettres de pédiatres reçues, 156 réponses de députés et 74 réponses de sénateurs dont la plupart ont posé des questions écrites ou orales à l'Assemblée Nationale ou au Sénat. Toutes les demandes n'ont pas été de nature à satisfaire l'ensemble du groupe de travail, mais elles ont porté leur fruit.
1992, inquiétudes des Auxiliaires de Puériculture sous statut des collectivités territoriales dont les accords Durafour signés en 1990 n'ont pas encore été appliqués.
1992, après les réunions de travail et devant les divergences entre associations professionnelles, notre association propose un programme d'études : 1610 heures contre 1400 reconnues suffisantes par le CEEAP, soit 510 heures de théorie dont 190 heures identiques et 320 spécifiques et 1100 heures de pratique dont 480 heures identiques et 620 heures spécifiques.
En temps, nous déposons un courrier à la Direction Générale de la Santé concernant le Certificat d'Aptitude Professionnel de la Petite Enfance. On nous indique que ces jeunes ne devraient pas prendre des postes d'Auxiliaires de Puériculture. Nous restons sur nos gardes.
En novembre 1992, nous obtenons les conclusions suivantes sur la durée de la formation : 1575 heures au lieu de 1400, soit 45 semaines + 7 semaines de vacances. Malgré que le Comité d'Entente des Écoles d'Auxiliaires de Puériculture (CEEAP) estime que cette augmentation n'est pas nécessaire.
La situation devient désormais :
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formation théorique 630 heures (18 semaines) dont :
cours identiques aux deux professions 315 heures (9 semaines)
cours spécifiques aux deux professions 315 heures (9 semaines)
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stages pratiques 745 heures (27 semaines) dont :
stages identiques aux deux professions 350 heures (10 semaines)
stages spécifiques aux deux professions 595 heures (17 semaines)
En août 1993, nous interrogeons la Direction de la Santé et le Secrétaire d'État aux collectivités territoriales sur le devenir de l'AP face au nouveau CAP Petite Enfance. Nous apprenons que ce CAP ne donnera pas d'emploi dans les structures hospitalières. Possibilité dans les écoles maternelles, halte-garderies en structure associative ou parentale.
Juillet 1994, parution du nouveau programme de formation des AP au JO. Nous avons largement sauvegardé notre métier malgré que certains gestes nous soient retirés suite au décret des infirmiers.
1995, réactualisation de la circulaire du 24/04/74 relative à l'affectation des AP dans les maternités et services de pédiatrie, circulaire DH/FH 3/952 de Mme VEIL.
1996, remplacement du CAFAP par un diplôme professionnel (JO du 12 août 1996). Cette décision avait été votée lors de la réunion du Conseil des professions paramédicales du 18 juin 1996. Cette dernière a été prise grâce en grande partie au travail acharné mené par l'Association Nationale des Auxiliaires de Puériculture depuis de nombreuses années.
Il n'est pas prétentieux de dire que la profession d'Auxiliaire de Puériculture a été sauvegardée et sa spécificité préservée grâce au travail et aux actions menées par notre association.